Souvenirs dérobés, vestiges voilés, pensées futiles, lettres ouvertes.....
Passé, présent, réalité, fantasmes....

Ou pas....

29 octobre 2010

Lui...

1er jet de la suite de Lui...


Le garage est sombre et la fraicheur qui y règne est apaisante, je sens tressaillir sa main dans la mienne, il l’a trouvé et m’entraine vers elle.
C’est une immense cage à oiseau blanche, perchée en haut d’une vieille armoire branlante et poussiéreuse.
Sans un mot il me sert la main un peu plus fort, un sourire illumine son visage, ça y’est, on tient notre futur nid.

Amusée je le regarde perché sur la pointe des pieds, le tabouret vacillant sous son poids, tenter désespérément de déplacer la cage vers lui. L’effleurement de ses doigts n’amadoue pas la dame de fer, elle reste hermétique même à ses mots doux, mon rire éclate et je sais que ses sourcils se froncent.

Il se retourne faussement vexé de ma moquerie, me fais ses gros yeux qui ne font que renforcer mon hilarité. Il descend de son perchoir, avance vers moi d’un pas déterminé, les points sur les hanches, il accentue son froncement de sourcil, et plonge ses yeux sombres dans les miens.

Des yeux qui se veulent fâchés et en colère, mais je sais qu’il n’en est rien, oui je sais, je connais cet éclat qu’il ne peut camoufler. Je la connais bien cette petite lueur, son sourire intérieur, je sais qu’en vrai il n’est pas fâché.

Il me toise, retient de plus en plus difficilement son rire, et plus il lutte pour garder son sérieux plus je rie. Je laisse aller ma tête contre son torse, je sais qu’au moment ou ses bras se referment autour de moi, son visage se déride, laissant s’épanouir son sourire.


Je quitte à regret la douce chaleur de sa poitrine pour le laisser chercher l’échelle.


Il descend Blanche, et pendant qu’il la lave à grande eau sous le soleil, je m’installe sur le muret en pierre avec la boite à chaussure. C’est paisible à l’intérieur, je soulève doucement le couvercle, pour constater que le petit être dort tranquillement.
Sa sérénité m’attendrie, je caresse encore sa fourrure en lui fredonnant une berceuse quant il revient avec Blanche, elle est enfin prête à se métamorphoser en nid douillet.

Je referme la boite et la pose délicatement à côté de moi, descend du muret pour aller l’aider à former le nid. On étale une couche épaisse de sciure moelleuse, d’un bout de coton on forme un lit, de quelques morceaux de planches fines et clous apparaît une cache abritant le lit, un ramequin d’eau, un autre vide pour la nourriture et Blanche commence vraiment à ressembler à une maisonnette acceptable.

Quelques épis de blés, subtilisés dans le champ d’à côté, nous semblent un repas de roi, je m’interroge pourtant, ces grains ne sont ils pas trop gros ? Ne va t’il pas s’étouffer avec ? Pourra t’il seulement les manger ?

La maternité est parfois un rien anxiogène, heureusement qu’il est là, la paternité a ça de bon, d’être rassurante, il me caresse la joue, avec ce sourire qui dit qu’il va trouver quelque chose, et part en quête d’une solution.


Je me rassure sur le sommeil du petit, puis, tue le temps en fignolant notre nid, un décalage de la toiture du lit par ci, un rajout d’oreiller en coton par là. Toute à mes réflexions sur les améliorations possible je ne l’entends pas revenir, c’est son odeur qui trahit sa présence. Je l’ignore, je sais qu’il aime à m’observer à la dérober. Puis vient son souffle chaud dans mon cou et son bras m’enlaçant. Il me sert contre lui, nous contemplons notre œuvre, oui le petit sera bien là.


Alors que je m’inquiète du repas, surgit de derrière son dos, rehaussé de fierté, un vieux moulin à café, un de ces moulins en bois de nos grand-mères, à la peinture rouge passée et écaillée. Malgré le temps et la poussière il hume encore bon le café, et semble fonctionner parfaitement. J’égraine les épis et verse les pépites dorées dans la gueule béante du moulin, Il le règle en position haute les mouline et verse les grains concassés dans le ramequin vide.
Cette fois il ne manque rien, il est plus que temps de le libérer de sa boite à chaussure, pour le lover dans son cocon.

C’est ému qu’il la soulève et la rapproche de la porte, ça bouge à l’intérieur, le petit est réveillé il semble sentir qu’il se passe quelque chose d’important, je l’entend gratter le couvercle. Il me sourit, de ce sourire qui dit « je t’aime », débloque le couvercle, l’ouvre.
Je plonge la main dedans en chuchotant des mots apaisants, le petit grimpe dans ma paume et je l’extirpe de l’obscurité. Il repose la boite, vient cajoler le petit aveuglé par le soleil et tremblotant, c’est à deux, les mains légèrement frémissantes, qu’on le dépose dans le moelleux de son nouveau foyer.
Timidement il visite les lieux, visiblement rassuré et satisfait il vient boulotter goulument quelques morceaux de blé, lape un peu d’eau fraiche, avant d’aller se pelotonner sur sa couche de coton.

Sa main vient saisir la mienne, on l’a fait, notre nid.
Blanche à colombe est désormais Blanche à muridé…

13 commentaires:

Castor tillon a dit…

Au bout du 2è texte, on arrive à savoir que c'est un muridé. (un chien ne fait pas de chat, hein, Musaraigne ?). Pas question de dessiner un bellâtre avant de savoir si le petit est une gerbille, un loir ou un hamster.
Je crains bien qu'il ne te faille revoir le paragraphe "Alors que je m'inquiète... passée et écaillée", qui n'est pas fort clair.

Une histoire à rayons de soleil dans la poussière, qui sent bon le grenier et l'amour partagé, et qui peut émouvoir même un Castor cynique ayant quelques liens de parenté avec les muridés.

Castor tillon a dit…

J'espère que c'est un lérot.
J'adore les lérots.

La Musaraigne Etoilée a dit…

mouahahah comment t'es nul tu l'as même pô dans toutes tes propositions... :p

Oui je sais ce morceau là y va pas mais pour le moment je sais pas comment dire mieux et que ça me plaise alors hein...

Lunatik a dit…

Un ragondin ??

Castor tillon a dit…

UNE MUSARAIGNE ? :P

La Musaraigne Etoilée a dit…

pffff Luna là tu chies sévère, t'ain c'est pas comme si c'était un Alexandre bis et qu'en prime tu connaissais déjà presque l'histoire ~x(

Naaaannnnnnnn pas une musaraigne t'ain vous le faites esprès ou quoi??

Castor tillon a dit…

Un campagnol ?

Castor tillon a dit…

Un bulot ?!?

Castor tillon a dit…

Un mulot ?

La Musaraigne Etoilée a dit…

Oui c'est ça un bulot............. cuit........... terrestre........ 8-}


Pfffff bon je donne un autre indice, de taille si je puis dire...

ça a une grande queue et d'énormes couilles... (comparé à sa taille) :D

Si là tu trouves pas c'est vraiment que t'y met pas du tiens hein...

Castor tillon a dit…

Va falloir que je fasse un essai comparatif sur la taille des coucougnettes chez les muridés ?

Bon, disons un rat, c'est aussi super-mignon, un ratounet.

Castor tillon a dit…

Et couillu.

La Musaraigne Etoilée a dit…

et ben il en a fallu du temps....

:)) ;)) ;;) :D ;) :p :(( :) :( :X =(( :-o :-/ :-* :| 8-} :)] ~x( :-t b-( :-L x( =))

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