Souvenirs dérobés, vestiges voilés, pensées futiles, lettres ouvertes.....
Passé, présent, réalité, fantasmes....

Ou pas....

15 janvier 2009

Lui...

Je frémis dans ma petite robe d’été quand je sens sa présence. Je lève les yeux et le vois enfin apparaître au loin.J’ai eu peur un moment qu’il ne vienne pas. Mais il est là. Le temps commençait à me sembler long entre les cavalcades des petits et les discussions assommantes des autres. Mais il est là. Il arrive enfin, je ne distingue encore que sa silhouette dans le soleil au loin. Il arrive, nonchalant comme à son habitude, il a toujours cet air de dire que rien ne peut l’atteindre, que le monde ne le trompe pas et qu’il sait, qu’il sait tout ce qu’il a à savoir, qu’il sait ce que chacun pense de lui.

Il m’a vu, je ne le vois pas encore, mais je sais que maintenant il sourit, je sais la lumière qui vient de s’allumer dans ses yeux sombres, je sais la vague de frémissement qui vient de le parcourir et la chair de poule qui vient de passer furtivement sur sa peau. Il se rapproche un peu plus et je peux voir qu’il ne porte qu’un short, je devine le bruit de ses pieds nus sur la terre du chemin qui mène chez lui, je sens vibrer l’air qui nous sépare encore.

Il ne distingue encore que ma silhouette frémissante, mais il sait déjà que je souris, il sait déjà la lueur qui c’est allumé au fond de mes yeux quand j’ai senti sa présence, avant même de le voir.
Je sais qu’il entend déjà mon cœur battre et que le siens bat à l’unisson.
Le monde autour n’existe plus, la discussion des autres s’éloigne, ainsi que les chamailleries des petits, il ne reste que nous.

Je sais qu’au loin il me parle, qu’il me dit qu’il est content que je sois venu aussi, qu’il est désolé d’être en retard, qu’il a beaucoup de choses à me raconter, qu’il a une surprise et qu’il m’attendait pour s’en occuper. Je sais qu’il entend mes réponses, que je ne lui en veux pas d’être en retard, que bien sure je suis venu et que pour rien au monde je n’aurais loupé cette journée, que j’ai hâte de voir sa surprise.

Les autres n’ont pas encore conscience qu’il approche, mais moi je commence à voir les détails de son visage et le sourire aimant qui le traverse. Je perçois la lueur que je savais trouver dans ses yeux, il est grand et ténébreux, il est beau et mystérieux, il est Lui.

Il n’est plus qu’a quelques mètres, sa voix grave franchit enfin ses lèvres, révélant sa présence aux autres, lorsqu’il leur dit bonjour. Sa voix qui me berce et m’apaise, cette voix capable de balayer mes angoisses les plus profondes, cette voix qui résonne en moi lorsqu’il me parle sans mots.Cette voix qui met mal à l’aise les autres, qui les transperce, cette voix qui, à cet instant, alourdit l’atmosphère. Plus personne ne parle, sa mère l’air triste lui renvoi son bonjour, son père la mine encore sombre de l’avoir une fois de plus récupérer au poste répond à peine.Seul les petits jouent encore avec insouciance à côté.
Et moi j’ai mal, j’ai mal de les voir dans l’incompréhension de ce qu’il est, de les voir mettre une fois de plus de la distance entre eux et lui, je sais que si il n’en montre rien il en souffre, je peux le sentir, voir sa souffrance se répandre, insidieusement, sous sa peau.

Il me tend la main, m’enlève à eux, me délivre. Sa peau est douce et chaude sous mes doigts, mes yeux se perdent dans les siens, les mots sont inutiles entre nous, je sais où l’on va, je le suit.

Elle est là devant moi, sa surprise, une boite à chaussure qui tressaille, des grattements et des reniflements s’en échappent. Lui est fière comme un gardon, un sourire jusqu’aux oreilles il relève le couvercle doucement, en murmurant des paroles rassurantes pour l’apaiser, il plonge la main dans la boite lentement, continue à le rassurer de sa voix suave. Émerge alors sur sa main un museau hésitant, je vois enfin le petit être apeuré qu’il à recueilli et apprivoisé.Il sait qu’il lui faut un nid douillet, un nid plus approprié qu’une vieille boite à chaussure. Il ne veut pas le faire seul, il veut qu’on partage ce moment, construire un nid se fait à deux et deux c’est nous...

10 commentaires:

Anonyme a dit…

"(...)construire un nid se fait à deux et deux c’est nous"

Très jolie phrase pour clore un très joli texte...

La Musaraigne Etoilée a dit…

merci......

Anonyme a dit…

Oui très jolie texte, tout est bien amené, les personnages, les moments. Ca m'a émus ! Je vais peut être en lire d'autre...

La Musaraigne Etoilée a dit…

:oops: merci... les premiers faut être indulgents je dois les retravailler, les phrases sont souvent un peu trop longues tout ça.... et en les relisant maintenant avec le recul il y a pleins de petites choses que je vois qui ne vont pas ou qui sont mal formulées, bref il faut que je les revoient un peu...

Castor tillon a dit…

Un grand moment de romantisme.
Dans un registre différent, c'est aussi agréable à lire que l'enterrement. Ecris-en un autre dans le même genre, et je dessinerai un bellâtre, rien que pour toi.

Je sais bien que ça n'a pas une importance vitale dans le contexte, mais c'est quoi, le petit animal ? Un chaton ? Un hérisson ? Une soricidae ? Un ptarmigan à la queue courte ? (non, un ptarmigan ça n'a pas de museau).

Si c'était dans un film, moi je vois s'avancer tu sais qui ? Colin Farrel, avec sa belle gueule de ténébreux, et dans le rôle de la narratrice, Kirsten Dünst ou plutôt Hayden Panetiere, ravissante blonde potelée dans une petite robe d'été voltigeante.
Ze fantasme de la rencontre amoureuse, quoi !

La Musaraigne Etoilée a dit…

voui je suis une grande romantique môa môssieur, un vrai cœur d'artichaut fleurbleuesque...

Pfff comment c'est du chantage ça!!!! c'est honteux, vil, mesquin, petit... bon ça va hein je vais m'y mettre puisque tout le monde y fait rien qu'a me crier dessus passque je fais ma feignasse et que je bulle lamentablement depuis pfff au moins toussa... Ceci dit bientôt en exclusivité les photos de ma mycose sur Luna & Cow et si ça c'est pas la classe et même la consécration intersidérale ben j'me fais moinesse!!

mouahaha t'as voulu me faire du chantage à la production ben pour la peine faudra attendre que j'ai le bon vouloir de pondre la suite pour savoir quoiqu'est ce que c'est dans la boiboite.... niarck niarck niarck


Hayden Panetiere je préfère par ce que Kirsten elle est trop maigrichonnoanorexique et c'est trop moche. Pis Hayden dans un de ses rôle elle s'appelle tout comme moi dans ma vrai vie alors hein...

Castor tillon a dit…

C'est une heroe, ça au moins c'est claire !

Castor tillon a dit…

On a réussi à débusquer la Musaraigne avant qu'elle commence à hiberner.

Ouf.

On l'a échappé belle.

Lunatik a dit…

Bweuh... Kirsten Dunst... dans la catégorie regard morne d'ovin décérébré, elle est superstar.
Et alors Colin Farrel... pfff.
Castor, t'as des goûts de chiottes.

Castor tillon a dit…

Qu'est-ce qu'un bovin peut comprendre aux regards d'ovins ? J'te jure...

Bon, à la place de Colin Farrel... Gérard Depardieu ?^^ Comme ça, on reste entre bovins.

:)) ;)) ;;) :D ;) :p :(( :) :( :X =(( :-o :-/ :-* :| 8-} :)] ~x( :-t b-( :-L x( =))

Enregistrer un commentaire

Derniers commentaires

Blogger