Souvenirs dérobés, vestiges voilés, pensées futiles, lettres ouvertes.....
Passé, présent, réalité, fantasmes....

Ou pas....

26 avril 2008

Paris je vous aime...

Bien décidée à me rendre la vie difficile ma chère amie, c'est toquée un jour de m'envoyer à PARIS, moi pauvre fille de la montagne, en provenance directe d'un petit village de 200 habitants, me voilà larguée sans préparation aucune dans cette jungle urbaine que tout le monde adule....

Première constatation, ça pue ! si si je vous jure mes narines ne s'y sont toujours pas habituées même après 4 ans, ces relents de fumées d'échappement, d'urine, de sueur, de pollution..... Un délicat fumet que mes grosses narines de montagnarde inculte ne supportent pas. Et pourtant il ne s'agit ici que de l'extérieur les rues et autres avenues et boulevards encore miraculeusement balayés par une légère bise timide qui permet à mes poumons de presque fonctionner.Il y a Le Métro ! lieu de toutes les rencontres dans ce cadres urbainement bucolique aux murs sales et délavés, fleurant bon l'urine et les parfums de synthèses qui lèvent le cœur des les premières aspirations et jusque tard après en être sortit...

Deuxième constatation ou plutôt gros désappointement, mais où sont passé la faune et la flore ??? Non je parle pas de ces malheureux arbres grillagés bien alignés le long de la rue (ils doivent avoir fait des choses atroces dans leurs vies antérieures pour mériter pareil sort...), ni des deux seules espèces animales en mesure de survivre dans Paris, à savoir le rat, pour qui les poubelles sont mets de choix dans certains quartiers (et oui c'est sûr n'importe quel rat n'est pas en mesure de ce nourrir chez Fauchon, Laduré ou Pierre Hermé.... Surtout à la campagne, et les pigeons, pas ceux qui vivent dans nos forêts que les chasseurs tirent le dimanche matin, plumés par madame l'après midi et servi le soir autour d'une joyeuse tablé, non Le Pigeon Parisien le seul l'unique ! Celui qui à lui seul représente une arme de destruction massive de véhicule ! Le seul pigeon à pouvoir concurrencer bientôt nos vaches en terme de taille de bouses larguées, car il faut le savoir ils ne font pas de petits crottes d'oiseau comme ailleurs, grand dieu non, attention à celui qui est pris en grippe par un pigeon parisien....Mais de vrai arbres qui font des forêts asymétriques, et vrais animaux comme l'on en voit dans mes montagnes...

Troisième constatation, le Parisien est seul et fait la tronche, dans la rue, dans le métro partout le parisien regarde ses pieds avec un tête, qui, à elle seul, dissuade de toute approche, même pour lui signifier qu'il vient de perdre son portefeuille 50m plus haut... Si encore ça n'était que ça, mais il faut vite se mettre à faire comme eux, le moindre sourire, le moindre bonjour lancé à la cantonade en montant dans le bus ou métro est vite sanctionné par des regards inquisiteurs et réprobateurs, on devient alors la cible de tous les soupçons, « trop joyeuse, trop gentille pour être honnête celle là ! elle en à sûrement après nos portefeuilles méfiance... »

Et enfin dernière constatation, on voit des choses incroyable pour une pauvre paysanne comme moi (oui oui pour les parisiens tout ce qui ne vient pas de Paris est forcément paysan...), je passerais donc sur le nombre de fois ou je suis tombée nez à nez, dans la rue à la sortie du boulot ou dans le métro, en présences de jeunes et moins jeunes hommes pratiquant la masturbation joyeusement..... De ceux qui profitent du métro blindés pour se frotter allègrement sur toi et avoir les mains baladeuses et qui parfois te laisse un joli souvenir blanc sur ton beau pantalon tout propre de préférence de couleur foncée sinon c'est pas drôle.... Ceux un peu plus comiques qui profite que la rame soit à quai et les portes ouvertes pour uriner, en toute impunité, sur le quai sans descendre de la rame et se casser la tête a trouver des toilettes....
Du nombre de fois ou je n'ai pas pu rentré chez moi, du moins pas facilement, entre autre celle ou un SDF, pour être politiquement correcte, qui avait réussi à passer les deux portes fermées par un code et une clé de mon immeuble (rien que ça déjà c'est une aberration quand on sait que chez moi il n'y a qu'une porte tout simple, et qu'elle n'est pratiquement jamais fermé à clés même quand il n'y a personne...) et qui s'était gentiment endormit devant ma porte m'empêchant de rentré dans mon appartement, et celle ou je me suis retrouvée nez à nez avec un serpent dans mon entrée d'immeuble avec ma phobie sociale de tout ce qui ressemble de près ou de loin a un serpent, une araignée, un crapaud ou une grenouille je vous laisse imaginé mon état de panique face à ce monstre (bon d'accord certains diront qu'il tenait plus du verre de terre que du boa mais quand même!!!)

Mais ce jour là je crois que j'ai atteint le summum de la poisse, je rentre seule d'un enterrement avec la voiture d'une copine, ne jamais aller seule à un enterrement dans un patelin qu'on ne connais pas surtout avec la voiture d'une amie...
Arrivée à hauteur du stade de France, sur l'autoroute en plein milieu d'un bouchon monstre, genre plus ça va plus j'ai l'impression que je recul...
Je vois d'un coup un truc bizarre clignoter sur le tableau de bord de la voiture, je regarde de plus près, et la l'horreur, l'angoisse, la voiture est en train de me lâcher ! Elle surchauffe sur cette route bondée que je ne connais pas, loin de tout et de tous !
Ne pas paniquer ma fille, ne pas paniquer, reste calme et analyse la situation. Bien, tu est dans un bouchon qui n'avance pas au niveau d'une sortie et la voiture commence à fumer, on se détend ne pas paniquer, non vraiment aucune raison de paniquer la bande d'arrêt d'urgence n'est qu'à environ 300 mètres et tu n'avance pas ! Je ne vois pas pourquoi je paniquerais alors que je roule sous un cagnard pas possible, avec le moteur prêt à exploser, et que je ne pourrais m'arrêter que dans 300 mètres....

15 minutes plus tard, j'ai juste le temps de me mettre sur la bande d'arrêt d'urgence qu'un gros nuage de fumée blanche sort du capot, m'obstruant la vue et s'engouffrant dans la voiture aux fenêtres ouvertes.Petit moment de panique puisque je suis juste perdue sur l'autoroute en train de m'asphyxier dans la voiture d'une amie, et que vue le monde j'ai donc le temps de mourir 500 000 fois avant qu'une dépanneuse arrive... Que c'est pas ma voiture et que comble de la poisse je n'ai pas les papiers vu que mon amie a oublié de me les filler avec les clés et ma batterie de portable est presque HS.... O Monde cruel pourquoi moi ?????

Je me calme analyse la situation et prend mon courage a deux mains, on dit bien aide toi et le ciel t'aidera, alors je me sort les doigts du cul que je sort de la voiture et pas rassurée remonte l'autoroute jusqu'a une borne SOS, pour hurler mon désespoir à une bonne femme ayant 2 de tension, calée sous sa clim avec les mots fléchés du 20minutes sur le bureau, visiblement je la dérange, mais excusez moi du peu je vais mourir d'un instant à l'autre écrasée par un 36 tonnes roulant à 2km/h, alors excusez moi mais à cette vitesse là ma mort sera lente et douloureuse donc oui je panique !!!
Après 10 minutes d'explications et de crises d'hystéries à la borne, je reviens miraculeusement vivante et entière jusqu'à la voiture pour une longue attente, sous le regard goguenard des autres automobilistes.Automobilistes qui parfois on eu un petit sourire compatissant pour moi....

Après une demi-heure interminable je vois enfin la dépanneuse pointé son nez.Soulagement de courte duré quand je me rend compte que le monsieur, un quadra bien tassé, est plus intéressé par ma poitrine que par la route.... S'en suit 20 minutes de bouchons, alors que nous sortions enfin de cette colonne de voiture morbide, un appel de CB retentit et nous voilà repartis dans l'enfer autoroutier, obligé d'aller chercher un autre poissard du jour que sa courroie de distribution a lâché, pas très loin de là où l'on m'avais repêcher un peu plus tôt...Et voilà retour à la case départ, autant dire que dans une cabine de dépanneuse, sans ceinture, et avec un dépanneur a l'air pervers-bovin le temps semble très très long....

Arrivé à la fourrière lieu glauque et perdu au possible bien évidemment, je ne fais pas la fière... Et comme c'est encore un de mes grand jour de chance et que je n'ai pas les papiers de la voiture, qui ont préférés rester bien au chaud dans le sac à mains de mon amie...
S'en suit 50 coups de files interminables, pour tout arranger et du coup l'autre poissard est déjà partie depuis trois plombes quand l'assurance annonce enfin qu'elle prend tout en charge, et donc que je vais pouvoir partir ! Comment je sais pas mais je vais enfin pouvoir rentré chez moi! Euphorie de courte durée, il fait noir, je suis dans un coin paumé ou en dehors de bureau fermés et de cette fourrière glauque tenue par l'homme au regard pervers-bovin il n'y a rien aux alentours...

Là le dépanneur propose de me ramener chez moi, euh comment dire non pas là merci, pas vraiment envie de me retrouver de nouveau seul dans un habitacle réduit en sa compagnie... Heureusement l'assurance appel pour dire qu'elle m'envoi un taxi et qu'il serait la dans 15minutes, aller courage plus que 15 minutes à tenir, qu'est ce que 15 minutes de plus dans une journée de poisse.... Bon finalement 15 minutes c'est très très long quand on attend, avec une pointe d'impatience... Et c'est amplement suffisant pour que l'autre énergumène tente de récupéré mon numéro de téléphone, et entame un plan drague de derrière les fagots...

Le taxi arrive enfin je saute dedans trop pressée de partir et de rentré chez moi il est un peu 21h passé quand même, et la journée a été longue et éprouvante....
Tout va bien, je commence enfin à me détendre un peu, jusqu'a ce que le chauffeur du taxi s'y mette lui aussi (décidément ça devait être le jour de ma fête dans une de mes pitoyables vies antérieures...), repetit moment d'angoisse le portable est définitivement mort et je suis coincé dans un taxi qui roule à vive allure pour je ne sais où (vais quand même pas sauté en route pour lui échappé, encore que si il devient trop louche pourquoi pas comme dans les films, et tant pis pour les côtes et autres os cassés lors de la chute....).
Après cinquantes déclinaisons d'invitations à boire un verre dans l'un des nombreux bars qui jalonnent la route, le chauffeur, peur de rien, propose d'acheter une bouteille dans une épicerie encore ouverte et d'aller la boire chez moi bien évidemment.... Re-refus, et grosse panique à bord je ne reconnais pas où je suis surtout qu'il fait nuit, il est 22h et je suis enfermé dans ce taxi, donc même pas la peine de hurler personne ne m'entendra... Je verifis pour la 100000000ème fois mon téléphone qui reste désespérément HS.Cette foutus batterie de téléphone soit disant hight tech n'est même pas foutus de s'auto recharger en cas d'urgence, il faudra qu'un jour je songe à m'en plaindre au revendeur !

J'en suis à ma nième vérification quand je vois enfin ma porte au loin, je ferme les yeux les rouvre pour être sûre de ne pas rêver, et non c'est bien ma porte qui se rapproche devant moi, se rapproche encore et se retrouve derrière moi et s'éloigne.... Hystérique je saute sur la banquette en cuir du taxi en hurlant que c'était là qu'il doit s'arrêter et me laisser descendre....Ce qu'il finit par faire 800 mètres plus loin devant un bar avec toujours en tête l'idée d'aller boire un verre... J'en profite pour sauter du taxi et m'en éloigné le plus rapidement possible sans payer ni rien, je cours et me retourne régulièrement pour m'assuré qu'il me suit.Soulagé je le vois démarrer et partir au loin.
Ma porte n'est plus qu'à 100 mètre je commence à respirer un peu mieux. C'était sans compter sur cette machiavélique schkoumoune qui garde toujours une carte dans sa manche au cas où !Alors que tout semblait calme et que ma porte se rapprochait rassurante et prête à m'accueillir en son sein, je me fait abordé par un homme à l'air patibulaire, et là c'étais trop pour moi les nerfs ont lâchés, elle avait gagné, elle m'avait eu à l'usure je jette les armes et craque complètement, je me met à rigoler comme une débile, devant l'air surpris de l'importun je comprend que tout n'est peut être pas perdu !Je le regarde et entre deux fous rire nerveux je lui dis que pour ce soir j'avais déjà largement donné, avant de disparaître en vitesse dans mon hall d'immeuble. Il est 23h je suis saine et sauve, et un peu beaucoup hystérique, enfin au bord de la BDA........

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Ralalalala, comme je te comprends !

Je vis également à paris et j'en suis fatiguée parfois!
Dans ces cas là, je prends un vélib et je fais un tour dans le bois de vincennes!

Quand tu vois des grincheux, fais leur un sourire! Certains paniquent en se demandant ce que tu leur veux, d'autres te le rendront et ça rend tous le monde heureux !

Oui, je sais, ça fais très bizounours land huhu ... :D

Anonyme a dit…

Vraiment rigolo cette description de Paris,mais malheureusement assez réaliste!!

La Musaraigne Etoilée a dit…

:) Merci, j'habite plus à Paris, je suis revenue dans des contrés moins hostiles et plus propices à ma survie lol mais merci pour le tuyau!

Anonyme a dit…

M'enfin!
C'est quoi tous ces blaireaux qui se croient autorisés à mater le décolleté de mon Etoilée?!?

La Musaraigne Etoilée a dit…

je te le fais pas dire mon Loulou!!!! la prochaine fois je te les envoies ça les calmera peut être...

Anonyme a dit…

bah, j'ai appris bcp de cette ville, curieux, tres curieux tt cela, merci, mais je trouve que c'est la faute des megalopoles, d'abord on les deteste, puis commence a comprendre, apres les prendre et comme le resultat - aimer ou detester encore plus fort

Anonyme a dit…

c'est navrant ! je te trouve tjrs si pleine de courage, ça me scie... tous ces pseudos-hommes qui ne pensent qu'avec leurs bijoux de famille dès qu'une femme apparait dans leur champ de mire. c'est dégueulasse. ça y est je suis révoltée. combien de fois ça nous arrive, les mains baladeuses, les propositions pourries, les "j'en veux qu'à ton c**"... non, vraiment, c'est à en devenir chèvre. j'ajouterai que, en plus, quand on a subi des sévices ds l'enfance, chaque fois çe refiche une trouille bleue et chaque fois ça fait un mal de chien. juste un peu de paix. s'il vous plait

La Musaraigne Etoilée a dit…

:) t'énerve pas louloutte ça arrive..... Je sais pas si j'ai plein de courage mais faut bien avancer non? Je crois que le pire comme situation pour moi c'était le métro ou bus blindé, de sentir les autres compressé contre toi et ne pas pouvoir bouger ne pas pouvoir s'échapper pour trouver un coin un peu moins plein, d'ailleurs pendant longtemps je ne prenais pas les transport en communs je préférais marcher 2h que de sentir tout ces gens contre moi pendant 15minutes... Petit à petit j'ai réussi à le prendre même en période de pointe, remarque bien que plusieurs fois je suis ressorties avec des nausées incroyable... maintenant ça va je relativise et puis j'ai travaillé sur mes angoisses aussi pour les surmonter...Enfin je m'éloigne pas des portes de sorties non plus si je suis seule pour pouvoir sortir rapidement au cas ou et j'ai toujours du mal avec les rame blindée mais bon.

Anonyme a dit…

Claire, ce texte est charmant mais avec pour vous une sacrée frousse et je vous comprends aisément. Etant moi aussi provinciale, j'ai été souvent à Fontainebleau ou vivait mon beau-frère et à Paris et je n'aurais pas aimé y vivre, je n'y aurais pas été à l'aise. Noêlle Perna a bien saisi dans un de ses textes "l'heure de pointe dans les métros parisiens" ! A mon tour de vous faire sourire je parlerais ici de bizutage et étant bretonne de naissance, je vous assure que Bécassine n'est pas ma cousine, mais plutôt ma soeur jumelle ! A mon entrée en 1969 au Tribunal de Grande Instance de Montauban (82), je m'occupais, avant la frappe des jugements de divorce, d'un gros photocopieur qui fonctionnait à l'amoniaque et j'étais chargée de le remplir de ce breuvage nauséabond qui vous empêchait d'être enrhumée et éviter ainsi l'absentéisme. Le chef me dit, nicole allez me chercher chez le quincaillier 10 litres d'alcali et une boite de clous à têtes molles et quand vous reviendrez, vous ferez le tour des services pour me ramener le jugement dernier. Me voilà partie. Le quincaillier me répond revenez dans l'après-midi chercher les clous mais ramenez-lui l'alcali. J'avais bien capté le regard de cet homme qui était plus humain que celui de mon chef. J'y retourne donc et il me tend avec un clin d'oeil un sac où étaient en vrac une trentaine de clous. Par curiosité je regarde et je me rends compte que tous les clous étaient neufs mais tordus et, sur le retour, je me marrais à la pensée de voir la tête de mon chef en ouvrant le sachet. Puis revenue au bureau, je me mettais en quête pour mon autre mission et inutile de vous dire que je n'ai toujours pas trouvé le jugement dernier et pour cause ! Je me souviens encore de ce bizutage avec plaisir. Le soir, avant de rentrer chez moi, je suis passée au magasin remercier le vendeur. Aucun problème, des brimades, j'en avais eu un paquet par ma grand-mère paternelle, si mon père voyait en moi sa femme, ma grand-mère, elle, y voyait surtout sa belle-fille ! Quand je l'aidais aux tâches ménagères, elle me disait "nicole, ce n'est pas que tu sois bonne à rien, tu es mauvaise en tout" ou pour la lessive, "avec toi pas de souci, mouillé c'est lavé, sec c'est blanc". Je vous souhaite une bonne journée. Bisous. Nicole.

La Musaraigne Etoilée a dit…

:) je crois que j'aurais tout aussi bien pu être à votre place... Et ma grand mère n'étais pas toujours plus tendre j'étais un peu trop posée et barrée pour elle qui aimait les choses strictes et carrées..... En tout cas merci pour le sourire que vous m'avez donné avec cette anecdote :).... Bisous Claire

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