Souvenirs dérobés, vestiges voilés, pensées futiles, lettres ouvertes.....
Passé, présent, réalité, fantasmes....

Ou pas....

16 mars 2009

La balance des deux terres

La construction du palais allait bientôt commencer. Dans quelques jours les ouvriers afflueraient sur le plateau.

Un palais unique pour un lieu unique.

Hier soir l’Architecte lui a montré ses plans. Ils ne ressemblent à rien de ce que Djoser à pu voir jusque là.Il a pourtant beaucoup voyagé par le passé.Mais d’aussi loin que remonte sa mémoire, il n’a vu de pareil construction.
Ni en termes de taille, même l’immense palais de Gilgamesh en Sumer, lui parait minuscule à côté de celui né dans l’imaginaire de l’Architecte.Ni en termes de forme, mais à bien y réfléchir il ne peut y avoir de forme plus approprié à son projet que celle là. Bien que peu conventionnelle, elle est symboliquement parfaite, comment personne avant le Constructeur n’a pu y penser ?

Profitant de ces derniers instants de répits, Djoser observe le soleil levant.
Il contemple ses reflets sur le sable de l’immense étendue, aride et déserte, qui s’étend à ses pieds. Il s’imprègne de l’atmosphère de ce lieu, rassurante malgré le silence qui y règne.Aucun vent ne balaie le plateau, aucun mouvement n’est perceptible, comme si, la mort elle-même en avait fait son berceau.Peut être que si il attend jusqu’à la tombée du jour sans faire un bruit.S’il se fond suffisamment dans l’ombre de la nuit.Pourra t’il apercevoir Anepou appeler les morts et les conduire dans l’autre monde.
Le Fils de Ptah est décidément un homme sage, il n’aurait pu trouver de meilleur endroit pour ériger ce palais.Un lieu rougeoyant, comme le sang, mort et stérile.Un lieu parfait pour ériger le dernier palais de Djoser.Oui décidément Imhotep a bien choisi.Djoser le sent, ici il se sentira en paix pour reposer.

Tout à sa contemplation il n’entend pas le pas léger de celle qui s’approche de lui.Il est surpris pas le souffle léger et chaud qui vient effleurer son cou, par les bras frêles de Déptahânkhès qui l’enserrent lentement, alors qu’elle dépose un baiser sur son épaule.
Djoser ferme les yeux au contact de la poitrine, et du ventre rebondit, de sa femme sur son dos. Il respire son parfum, un mélange de Lys et de Cannelle, qu’il aime tant. Et se laisse aller à l’étreinte de la jeune femme.Imperceptiblement il sent, dans le creux de ses reins, les coups de pieds de l’enfant qu’elle porte.Déptahânkès relâche son étreinte, et vient se couler entre les bras de son époux.

C’est avec un sourire triste qu’elle lui murmure :
- Pharaon observe encore le désert et les morts de Saqqarah.
- Maintenant que tu es là j’observe la naissance du jour et la vie...

Le sujet du jeu de ce jour là était:
Votre texte devra se dérouler pendant l'antiquité, et commencer par les mots : "La construction du palais allait bientôt commencer".
En 3000 signes (+10%).

1 commentaires:

slave1802 a dit…

J'aime bien le titre (lol)

http://www.labalancedes2terres.info

:)) ;)) ;;) :D ;) :p :(( :) :( :X =(( :-o :-/ :-* :| 8-} :)] ~x( :-t b-( :-L x( =))

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